Ce que nous devons à Gérard Genette

Fils d’ouvrier devenu un intellectuel de renommée mondiale, militant de gauche dans sa jeunesse (après avoir milité au PCF, il participa à l'aventure de la revue Socialisme ou Barbarie), d’une ouverture d’esprit qui le fait s’intéresser aussi bien au jazz qu’à l’art baroque ou à La Princesse de Clèves, il nous renforce dans notre volonté de combattre l’école du tri social et l’enfermement dans les prétendus « fondamentaux ».

Spécialiste reconnu de littérature et de narratologie, il nous a appris à enrichir nos études littéraires en maniant avec rigueur les métalangages, en distinguant l’histoire du récit, en appliquant à l’analyse du texte la notion de diégèse, en repérant les jeux et les enjeux de l’intertextualité …

Et puis ses glossaires autobiographiques nous laissent l’image d’un savant qui, de son propre aveu, « aime bien taquiner le lecteur », et dont la malice pétillante éclatait à chaque page, au point de lui faire considérer, ultime clin d’œil,  que « zut » « pourrait être mon dernier mot ».

Pour tout cela, c’est un homme important pour nous, enseignant-e-s, qui vient de disparaitre avec Gérard Genette.

Pour avoir un autre éclairage sur ce parcours intellectuel, on pourra consulter la notice consacrée à Gérard Genette dans le Dictionnaire Maitron du mouvement ouvrier qui revient sur ses engagements souvent peu connus.

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