Première rencontre du collectif Lettres vives : quel bilan?

Les membres du collectif Lettres vives se sont réunis pour la première fois le samedi 4 mai dernier. Une journée riche et intense, qui s’est clôturée avec la rencontre de Maria Candea et Laélia Véron autour de leur livre, Le Français est à nous à la librairie Libertalia à Montreuil.


Étaient présent·es des collègues du premier et du second degré, collège et lycée, de la voie générale comme de la voie professionnelle.

Les échanges ont permis tout d’abord de revenir sur les lois Blanquer, les réformes en cours et la manière dont elles mettent en péril non seulement l’école, mais également l’enseignement des Lettres.

Cependant, le collectif Lettres vives n’a pas seulement vocation à répondre et à faire preuve d’un regard critique face aux projets du gouvernement. C’est pourquoi nous avons consacré une large partie de la journée à parler pédagogie et didactique, à esquisser des pistes de réflexion et de travail, pour un autre enseignement des Lettres, qui œuvre pour l'émancipation des jeunes et contre les inégalités.

Quels chantiers ?

Le journal de bord, côté élèves et côté prof : plusieurs billets ont été publiés, la réflexion se poursuit. 

La réception des autrices et des auteurs à travers les manuels et les pratiques d’enseignement : comment notre regard est-il conditionné ? Comment les œuvres sont-elles parfois appauvries par leur traitement didactique ?

Décortiquer les programmes, les épreuves d’examen : plusieurs billets ont été publiés, nous continuerons notre travail critique.

De la subversion des programmes et des examens… : comment y préparer les élèves, tout en s’en détachant ? Comment proposer d’autres manières de faire, mais sans pénaliser les élèves dans leur parcours scolaire ? Comment introduire liberté, émancipation et regard critique malgré des programmes enfermant?

Les jours heureux de l’enseignement des Lettres: face aux jours sombres qui s’annoncent, face aux discours alarmistes sur l’enseignement des Lettres, quelle vision proposons-nous, plus optimiste, ou plus « joyeuse » comme le disait Maria Candea lors de la présentation de l’ouvrage qu’elle a co-écrit ?

Comment créer une synergie entre recherche et enseignement ? Comment articuler la recherche actuelle dans le domaine des Lettres et nos préoccupations d’enseignant·es ?

Sujet lecteur / Sujet auteur: quelles recherches connaissons-nous ? Quelles formulations théoriques pouvons-nous faire ? Et, évidemment, quelles mises en pratique dans nos classes ?

Du polytechnique dans notre enseignement…: comment s’inspirer des manières de travailler dans l’enseignement professionnel pour faire autrement avec les élèves ? Travailler en atelier en français : comment, pourquoi ?

L’étude de la langue : qu’entendons-nous, exactement, par là ? Pourquoi étudier la langue ? Et bien sûr, comment s’y prendre ?

Enseigner le français de la maternelle à l’université: si nous nous retrouvons sur l’éthique professionnelle que nous défendons, ainsi que sur notre volonté d’accompagner les jeunes vers l’émancipation, il n’en demeure pas moins qu’enseigner les Lettres en CE1 et enseigner les Lettres en Terminale, ce n’est pas la même chose. Expliquons-nous donc les un·es et aux autres sur quoi et comment nous travaillons !

Le collectif Lettres vives comme relais d’information : poursuivre la revue de presse pour partager des lectures, des vidéos autour de l’enseignement des lettres, de la littérature, de la pédagogie...


Tout cela vous intrigue, vous donne envie de vous lancer ou de mettre votre énergie à œuvrer pour un autre enseignement des Lettres ? Rejoignez-nous ! ___________contact@lettresvives.org

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