Le collectif a deux ans !

Par Petar Milošević — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=30630462

Demain 1er mai, le collectif Lettres vives a deux ans!!! Deux ans!!! L'occasion de revenir un peu sur son histoire...
1er mai 2018... vous vous doutez bien que la date d'ouverture officielle du site n'était pas due au hasard. Une portée symbolique, un sens fort pour un collectif qui se voulait dès le début engagé, combatif, au service des élèves, des familles, comme des travailleuses et des travailleurs que nous sommes.
Mais avant, il y a eu quelques bonnes semaines de travail intensif. Prendre contact, écrire le manifeste de Lettres vives à pas moins de 15 paires de mains, piocher dans les propos des un·es et des autres, rassembler les idées, donner de la cohérence. Un travail de réflexion formidable qui a donné naissance au manifeste que vous connaissez. (Ici dans sa version longue http://www.lettresvives.org/2018/05/01/manifeste/)
Le collectif a attiré dès le début: des collègues de nos réseaux, des collègues d'ailleurs, beaucoup de collègues isolé·es qui se retrouvent dans le manifeste et ne parviennent pas à partager ça avec leur équipe locale, qui se retrouvent dans une vision optimiste et émancipatrice de l'enseignement des Lettres et dans le fonctionnement du collectif. A Lettres vives, on accueille tout le monde et, surtout, tout le monde est à égalité. L'horizontalité est soulignée dans le manifeste et vaut aussi bien pour les prises de parole non dominantes que pour la variété des pratiques et des contributions : on n'impose pas une manière de faire, une manière de penser! Un équilibre précieux mais toujours fragile comme dans tous les collectifs, dans toutes les structures.
En deux ans, nous avons publié 87 articles (!!!!!), dont une vingtaine de communiqués collectifs, de prises de position qui nous ont demandé d'échanger, de débattre, de construire et d'affiner encore ce qui nous relie. Il y a eu aussi des contributions très variées autour de pratiques en classe, orales, écrites, individuelles, collectives : sur la dictée, le journal de bord, le journal de classe, les formes de lecture, la liberté, l'émancipation, les programmes, les violences sexuelles dans les arts, les pratiques de la langue, des entretiens avec des autrices et des auteurs, re-les programmes :-)) Comment sont venues ces contributions? Il ne s'agit pas de faire du chiffre et de la contribution à tout prix, évidemment... Les contributions naissent généralement d'un besoin, d'une envie :
- des collègues qui voulaient partager une pratique et l'ont proposée - des collègues qui ont soumis une préoccupation, ont reçu des réponses, ce qui a donné lieu à un texte de synthèse soit individuel, soit collectif - des décisions gouvernementales qui nous ont fait réagir collectivement - des réflexions collectives sur un domaine de l'enseignement ou sur une pratique ou sur le système éducation plus globalement
- ... Les propositions ont toujours été reçues discutées, guidées avec une grande bienveillance et la volonté d'échanger et d'aller toujours plus loin dans la réflexion sur notre métier. 
Il n'y a pas une seule manière de participer au collectif. On peut écrire un texte, commenter une contribution, donner son avis en deux mots ou en 3 pages! On peut rester en retrait ou envoyer des messages tous les matins, nous faisons aussi avec qui nous sommes, sans pression ni culpabilité, juste le plaisir partagé, je pense, d'être dans un collectif qui pense et qui agit, et autour de valeurs dans lesquelles nous nous reconnaissons  🙂

En tout cas, c'est un super bilan, dont chacun et chacune nous pouvons être super fier·es!

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