La dictée n’est pas ce qu’on veut nous faire croire
Lorsque Jean-Michel Blanquer évoque la dictée quotidienne comme un remède indispensable, il sait que pour les parents, les grands-parents… pour une très grande partie de la population, cet exercice est auréolé de vertus comme l’est une potion pour bien grandir, même si elle est désagréable au goût – comme l’était l’huile de foie de morue.En effet, pour beaucoup d’entre eux, la dictée était source de peine, de souffrance, voire de honte. Le zéro était bien partagé, cinq fautes suffisaient ! Le stylo rouge du maître ou de la maîtresse d’école n’était pas indulgent, il rayait sans pitié et écrivait le zéro d’un geste rageur. Des lignes des mots mal orthographiés s’en suivaient. La dictée parle donc à tout le monde !Mais les élèves aux dictées à zéro ou à une faute étaient-ils meilleurs en orthographe ?Guère plus que les autres, car dans leurs écrits personnels, ils n’appliquaient guère les règles grammaticales et oubliaient les mots […]